Elle multipliera par la suite les aliénations domaniales pour payer la défense de ses possessions provençales. Les grands princes menacent en effet son vaste domaine.
En 1365, l’empereur rappelle sa suzeraineté sur la Provence. En 1370, le roi de France, Charles V, envoie son frère Louis assiéger Tarascon. Affolée, Jeanne recherche des soutiens. Veuve à quatre reprises et dénuée pourtant du moindre héritier, elle adopte Charles de Duras, époux de sa nièce Marguerite.
Mais le Grand schisme, va précipiter les évènements. En 1378, un pape est installé à Rome et il s’oppose à celui d’Avignon. Jeanne se rallie au pape d’Avignon. Le pape de Rome la déclare aussitôt déchue de ses droits sur le trône de Naples au profit de Duras. Ce dernier exige aussitôt son royaume.
Jeanne teste alors en faveur de Louis d’Anjou mais Duras n’accepte pas ce revirement. Il fait étouffer Jeanne à Naples en septembre 1381 entre deux matelas.
Triste fin de règne qui laissera la Provence en proie à une guerre civile entre angevins et durassiens. La perte du comté de Nice s’ensuivra en 1388.